Ponteix


Saint-Denis, Sask.

Je créais mes propres musiques. Je créais les meilleures chansons par les erreurs que je faisais. Quand j’essayais d’accomplir une technique et que je ne l’avais pas bien réussie, ça faisait un rythme bizarre, c’était intéressant. Je me concentrais surtout sur les erreurs que je faisais pour apprendre. Je continue à travailler comme ça; c’est la seule manière de pouvoir trouver quelque chose de nouveau.

Après s’être initié à la guitare, à la batterie et au synthétiseur, le Fransaskois a longtemps été DJ avant de revenir à un style musical moins électronique et plus expérimental. Celui qui est monté avec son groupe sur la scène des FrancoFolies de Montréal en 2015 compose non seulement des arrangements musicaux pour Ponteix, mais aussi pour le rappeur fransaskois Shawn Jobin, avec qui il collabore depuis déjà plusieurs années. Il aimerait éventuellement produire d’autres artistes et ainsi pouvoir apposer son timbre sonore à leur projet.

Toronto 2,821 km km 1,535 Moncton 450 km 2,262 km St-Claude km 2,079 Winnipeg 1,614 km Meteghan 3,476 km Edmonton 2,821 km Saint-Denis

PONTEIX À SAINT-DENIS

Le plein d’inspiration, dans les plaines


C’est en plein cœur des vastes plaines de la Saskatchewan que Mario Lepage, du groupe Ponteix, nous emmène. Une fois dans son petit village francophone de Saint-Denis, il nous fait découvrir la ferme où il a grandi et un lieu de ressourcement en périphérie de Saskatoon, en plus de nous ouvrir les portes de sa maison, quartier général de création, de production et de répétition du groupe.

Mélodies aériennes au pays du ciel vivant

Pascal Raiche-Nogue

La musique de Ponteix, comme le ciel de sa province d’origine, la Saskatchewan, est à la fois bouleversante et pure.

Même si l’environnement sonore de ce groupe est parfois dense, il demeure très bien organisé. Comme c’est souvent le cas avec l’excellent indie rock aérien, chaque note est à sa place. 

Les amateurs de Patrick Watson, de Louis-Jean Cormier et de Karkwa ne seront pas du tout déboussolés en découvrant Ponteix. On a affaire à des musiciens qui savent se laisser aller et peindre des toiles sonores cosmiques tout en gardant le contrôle. 

Le Fransaskois derrière ce projet, Mario Lepage, réussit à allier sa voix flottante et bourrée d’effets sonores à des arrangements en béton. C’est du solide. 

On peut décoller vers les étoiles avec le chanteur tout en restant bien ancrés au sol grâce au boulot de la section rythmique. On hoche de la tête avec entrain, les yeux fermés. 

Ponteix n’a qu’un mini-album (EP) de quatre chansons à son actif. C’est très peu, mais c’est du lourd. C’est souvent dans les petits pots que l’on trouve les meilleurs onguents, comme dirait l’autre. 

Le disque, intitulé J’orage, n’est pas un ballon d’essai à moitié gonflé qui s’envole un peu tout croche. Il est clairement le résultat du travail très délibéré d’un créateur qui a une idée très claire en tête et qui s’est entouré d’excellents musiciens pour mettre sa vision en œuvre. 

Ces musiciens ont pris leur temps avant d’accoucher de ces quatre pièces. Ils ont d’abord fait leurs armes sous le nom de Mario Lepage Project pendant plus d’un an avant d’adopter le nom de Ponteix en 2015. 

Ce n’est qu’en 2016 qu’ils ont enfin lancé J’orage.

Et c’est très bien ainsi. Des airs et des arrangements si ambitieux ne se font pas en claquant des doigts, surtout si l’on veut éviter d’enregistrer une espèce de soupe pas très appétissante dans laquelle les notes flottent pêle-mêle.  

On s’entend que les premiers enregistrements de nombreux groupes émergents sont un peu brouillons. Ils sont parfois lancés trop rapidement par des artistes pressés de se faire connaître et d’avoir une carte de visite à remettre à des diffuseurs. 

Pas celui de Ponteix. J’orage est un produit fini qui pourrait facilement être incorporé dans un premier album complet avec très peu d’ajustements. Quatre pièces, aucun maillon faible. Pas de chanson bâclée. On leur lève notre chapeau.  

Autre élément intéressant à noter : Mario Lepage est à l’aise en anglais et en français. J’orage, composé de trois pièces en français et d’une seule chanson en anglais (intitulée « Chasing the Sun »), le met en évidence. 

Dans les deux langues, cet auteur-compositeur-interprète a un débit plutôt lent. Les mots ne se bousculent pas dans sa bouche. Chaque syllabe semble calculée, délibérée. Comme les pièces d’un casse-tête. 

Une autre preuve que ses chansons ont été construites avec soin, qu’elles n’ont pas simplement été crachées sur papier sans trop prêter attention aux détails. 

N’en déplaise aux ayatollahs du français, cette polyvalence linguistique permet à Ponteix d’attirer l’attention des passeurs culturels de plus d’un réseau. 

Le groupe se fait remarquer dans les circuits francophones. Il a atteint les demi-finales des Francouvertes 2016, à Montréal, et a été programmé par des festivals francophones dans plus d’une province. 

Pendant ce temps, il a aussi un pied sur la scène anglophone. La presse anglo a remarqué le potentiel de cette formation, présentée comme faisant partie de la nouvelle génération d’artistes fransaskois. 

Tout ça, on le rappelle, a été accompli avant même que Ponteix lance son premier album complet. Ça augure bien pour Mario Lepage et ses collaborateurs. 

Il leur suffit de s’y mettre et de composer de nouvelles pièces aussi solides. S’ils y parviennent, ils marqueront un grand coup, c’est sûr. On attend leur premier LP de pied ferme. 

Pascal Raiche-Nogue www.acadienouvelle.com

Chef de bureau aux affaires publiques de l’Acadie Nouvelle.

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En coulisses avec Ponteix


Voyez Ponteix sous différents angles dans les coulisses du studio de Balade à Toronto, en tournant (littéralement!) avec votre téléphone pour profiter de l’effet à 360 degrés, ou en utilisant la souris de votre ordinateur. Vous ne pourrez pas visionner le tout sur votre téléphone sans passer par l’application Facebook. Veuillez aussi noter que les fureteurs Safari et Explorer ne soutiennent pas la vidéo 360. Cliquez ici pour y accéder.

Entrevue


Mario Lepage nous parle de l’écriture de chansons, notamment du contexte entourant celle de « Chasing the Sun », la seule pièce en anglais sur son plus récent album.

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