Raphaël Freynet


Edmonton, Alb.

Raphaël a été finaliste au concours Ma Première Place des Arts à Montréal, en 2009, avant de lancer son album Le monde à voir en 2011. Ce tout premier album a remporté le prix de l’enregistrement francophone de l’année au Western Canadian Music Awards.

Accompagné de ses musiciens, des cousins manitobains, Raphaël est régulièrement en tournée d’un océan à l’autre. Il collabore avec d’autres artistes, notamment en écriture et en direction musicale, et est actif au sein de la communauté franco-albertaine, s’impliquant entre autres auprès de la relève locale en enseignant la musique en milieu scolaire.

Quant à son prochain album, le Franco-Albertain se donne le temps d’explorer de nouvelles avenues avant de déterminer la direction qu’il prendra. Chose certaine, il commence déjà à expérimenter des sonorités différentes dans de nouvelles compositions bien à lui.

Edmonton Toronto 3,470 km km 1,535 Moncton 450 km 2,262 km St-Claude km 2,079 Winnipeg 1,614 km Meteghan 3,476 km Edmonton

Raphaël Freynet à Edmonton

Nature urbaine


Depuis qu’il a fait le saut à Edmonton il y a 12 ans, Raphaël Freynet n’a plus regardé en arrière. Dans sa ville d’adoption, on s’arrête au local du centre de développement musical mis à la disposition des artistes francophones avant de s’évader dans les sentiers ceinturant la ville, où le Franco-Manitobain d’origine aime se réfugier pour se balader ou faire du vélo de montagne.

S’arrêter le temps d’un café

Jean-Étienne Sheehy

Les chansons de Raphaël Freynet offrent une occasion de plonger dans le vide quelques instants. L’Albertain d’adoption plane en apesanteur, quelque part entre Dumas et Radiohead. Cet univers sert de transition entre les courants musicaux, les états d’esprit et les provinces canadiennes. Ces passages musicaux sont naturels à l’intérieur de la démarche de Freynet.

Originaire de Sainte-Geneviève, un village situé au sud-est de Winnipeg au Manitoba, l’auteur-compositeur-interprète s’est mis sérieusement à l’écriture de chansons en arrivant à Edmonton, en 2003. Le graphiste de profession a œuvré pendant une dizaine d’années à la station locale de Radio-Canada, pour se consacrer ensuite pleinement à la musique. Malgré la nature posée de sa musique, Freynet est plutôt un touche-à-tout qui donne des cours de musique tout en s’impliquant au sein de la communauté franco-albertaine.

Ce bouillonnement ressort au niveau musical. En 2011, son premier album, Le monde à voir, s’inspirait de la pop britannique ambiante. Freynet se fondait au décor de ses chansons en tentant de se définir une identité. Bien reçu par la critique et le public, le disque fut récompensé dans la catégorie de l’enregistrement francophone de l’année au Western Canadian Music Awards. Ici, l’accent est mis sur le texte, car chacune des chansons de Le monde à voir s’inspire d’une action. Freynet revient sur terre, prend le pouls et parle de partir voir le monde. Même Sainte-Geneviève prend vie, sur une chanson écrite en hommage à son village natal.

Maintenant visible sur la mappemonde de la chanson francophone hors Québec, Freynet s’est mis à la traversée d’un corridor mélodique. Le monde à voir laissait entrevoir un solide potentiel, mais manquait d’hameçons pour rivaliser avec les autres propositions du genre. Au bout de l’écoute, deux défis de taille s’imposent. D’abord, comment réconcilier les diverses facettes de sa personnalité tout en ressortant du lot? Surtout, comment transporter ces chansons à un autre niveau, sans dénaturer sa proposition éthérée?

Des bribes de nouveau matériel laissent entrevoir l’amorce d’un virage, en se tournant vers le jazz, le soul et même le blues d’inspiration rock. L’auteur-compositeur prend des risques calculés, qui lui permettent de sortir de sa zone de confort derrière le micro. Un subtil jeu de nuances sonores comble sa présence discrète, tout en lui permettant d’étaler un imposant pedigree musical. Désormais, Freynet occupe plus d’espace, tant lorsqu’il se livre seul derrière un piano, que lorsqu’il insuffle une dose de spontanéité à ses chansons rodées au quart de tour. Le résultat évoque un croisement introverti entre Pierre Lapointe et Jacques Dutronc. Il fait même appel à l’intensité du rock en branchant sa guitare dans un amplificateur. Ici, l’expérience scénique accumulée depuis 2008 entre en jeu. Cette nouvelle dynamique lui offre plus de liberté en l’éloignant des contraintes chansonnières de Le monde à voir, notamment en ouvrant la porte à des collaborations avec Ariane Lemire, une collègue franco-albertaine. 

Freynet s’est promené à travers le Canada de fond en comble, notamment au sein de la tournée nationale Francoforce 2008. Ses chansons, il les a même trimbalées en France et au Mexique. On a affaire à un fonceur, qui tente des choses instinctivement. À preuve, sa table de marchandises offre un produit inusité; « la mer à boire », sa torréfaction de café, nommée en l’honneur des paroles d’une chanson de Le monde à voir. Cela n’a rien d’étonnant, car ses chansons se consomment comme une tasse de café. On la prépare à la main, tout en patientant pendant l’infusion, avant de laisser nos sens se faire envelopper par le produit final pour savourer ce plaisir éphémère.

Jean-Étienne Sheehy cinqkhz.com

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